Défi logement : cette stratégie insolite pourrait faire disparaître la pénurie

Vous cherchez un logement dans la capitale et constatez l’ampleur de la pénurie? Je vous éclaire sur les mesures envisagées pour revivifier le marché immobilier parisien. Si atteindre votre coude avec votre langue paraît ludique, se loger à Paris pourrait bien devenir le nouveau défi du parcours du combattant. Je plonge quotidiennement dans l’océan de données immobilières et le constat est sans appel : trouver une habitation se transforme en quête épique pour de nombreux Parisiens. La Ville de Paris, face à cette situation, est sur le pied de guerre pour réintégrer jusqu’à 100.000 habitats actuellement inutilisés dans le circuit locatif.

Des logements déserts au coeur de l’urbanité

Parlons chiffres, et pas des moindres : avec 18,8 % de son parc immobilier inoccupé en 2020, Paris affronte une véritable inflation du nombre de résidences secondaires et logements vacants. Cette réalité, à contre-courant de la demande criante de logements, pousse inexorablement les habitants hors de la métropole. Chaque année, plus de 11.000 âmes cherchent un nouveau foyer au-delà du périphérique. Mais que cache ce pourcentage élevé de demeures sans occupants? Une diversité de causes, notamment des propriétés délaissées et des pied-à-terre peu fréquentés par des propriétaires franciliens, souvent détenteurs de plusieurs biens immobiliers.

Quand le législateur s’en mêle

Aujourd’hui, une proposition de loi s’invite dans l’hémicycle pour débloquer cette situation et rééquilibrer l’offre et la demande en logements. Les élus parisiens, avec Jacques Baudrier en porte-étendard, visent à décourager le maintien de biens inoccupés en doublant, voire en triplant, la taxe sur les logements vacants et la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Se positionner en faveur de ce plan, c’est admettre une réalité : il est impératif de repenser la fonction de ces milliers de logements dormants pour répondre aux besoins criants des Parisiens.

Multipropriété et occupations éparses

L’effet Airbnb et l’attrait pour les résidences occasionnelles ne sont pas les seuls responsables de l’étonnante proportion de logements inoccupés. Je vous révèle un aspect souvent méconnu de cette équation : près de 43% des propriétaires de ces biens sont des habitants de la région Île-de-France eux-mêmes. Avec le télétravail en essor, propulsé par la pandémie de Covid-19, les lignes se brouillent entre résidence occasionnelle et spéculatif pied-à-terre. Alors que la loi Alur de 2014 interdit fermement la mise en location à court terme de résidences secondaires, Paris espère récupérer une partie de ce parc pour le remettre sur le marché de la location longue durée.

La spectre de la vacance immobilière

Faisons face à ce spectre : avec 18,600 logements vacants depuis plus de deux ans, et une avalanche de résidences secondaires, Paris se doit de réagir. La mission est claire : redonner un souffle à ces quartiers fantômes et contribuer à y restaurer une vie de quartier vibrante et accessible. Le plan mis en œuvre par la municipalité vise grand. En ajustant la pression fiscale, etc.