Billet de 500 francs : son histoire et son cours

Le billet de 500 francs français a une histoire riche qui a déjà plus de deux siècles, depuis l’apparition du premier billet en francs germinal. La valeur intrinsèque du billet, mais aussi la rareté plus grande font de ce billet une pièce de choix pour tout collectionneur. Dans cet article nous abordons chaque billet émis par la Banque de France, son histoire et son cours auprès des collectionneurs.

Les différents billets de 500 francs français.

Le plus ancien billet de cette valeur est le billet de 500 francs germinal. Au fil des ans et des époques, il fut remplacé encore et encore jusqu’au dernier billet reprenant les effigies de Pierre et Marie Curie avant le passage à l’euro. Voici la liste des billets de 500 francs depuis leur création :

500 francs noir
Le 500 francs noir est un des premiers billets français et a traversé tout le 19 ème siècle.
  • 500 francs Germinal (1800)
  • 500 francs Type 1817
  • 500 francs Noir (1842)
  • 500 francs Bleu (1863)
  • 500 francs Bleu et rose (1888)
  • 500 francs La Paix (1939)
  • 500 francs Chateaubriand (1945)
  • 500 francs Victor Hugo (1954)
  • 500 francs Molière (1959)
  • 500 francs Pascal (1968)
  • 500 francs Pierre et marie Curie (1994)

Il n’existe pas de séries limitées pour les billets. Il n’existe pas non plus de billet commémoratif comme pour les pièces. Les billets sont imprimés en grande quantité et ont une valeur beaucoup plus importante que les pièces. Pour cela, la Banque de France prioritise la sécurité des billets et l’impossibilité de réaliser des contrefaçons. Ils n’ont donc pas le temps de préparer des éditions “spéciales” comme pour les pièces.

Les thématiques des billets français

Il faut souligner que même s’il n’existe pas ce genre de séries limitées comme pour les pièces, les billets font l’attention d’un soin tout particulier. Notamment sur les dernières émissions. EN effet, les premiers billets répondait à un besoin de la population. Il fallait pouvoir payer, donner de l’argent. Le billet donnait cette valeur faciale au papier. Et ce, grâce à la numérotation qui identifiait le billet, ainsi que la signature du ou des contrôleurs qui rendai(en) le billet authentique.

Au sortir de la deuxième guerre mondiale, le billet a gagné en valeur sentimentale si on peut dire. En effet, il ne servait plus seulement à transporter une valeur, il célébrait aussi une histoire bien française.

Dès les émissions de billets en 1945, la Banque de France a choisi de faire des séries thématiques. Ces séries reprenaient soit des inventeurs célèbres, soit des personnages historiques. Ces séries se composent en général de plusieurs billets, avec les billets de 50 et 100 francs, qui forment ensemble une seule et même thématique. C’est ainsi qu’on voit apparaître les effigies de Victor Hugo, Molière ou encore Pascal sur les billets de 500 francs. Mais aussi Henri IV, Debussy, et d’autres sur d’autres coupures de valeurs différentes.

A ce titre, on peut donc dire que chaque billet français est une commémoration à l’Histoire du pays et aux hommes qui l’ont fait évolué jusqu’au stade d’État moderne.

Les émissions de 500 francs

500 francs Germinal et billets anciens

Ce premier billet est créé en 1800 par la Banque de France et se lie avec celui de 1000 francs Germinal. Il fut difficile de les mettre en place et plusieurs essais et tentatives ont eu lieu. Il fallu aussi se mettre d’accord sur les termes à employer sur les billets et les signatures à apposer. Même le papier fut modifier.

Ce n’est d’ailleurs qu’en 1803 que la Banque de France se voit octroyer le privilège d’émission sur Paris, puis en France. Avant cela, il y avait plusieurs émetteurs officiels.

Ce n’est donc qu’en 1807 que la vignette est définitivement mise en circulation. Le style est simpliste, avec un octogone allongé imprimé et une iconographie néoclassique.

En 1817, il verra une adaptation du modèle utilisé avec de nouvelles finitions. Cette révision est notamment liée au cadre historique que connaît la France à cette époque.

Une nouvelle édition verra le jour en 1842 avec un imprimé noir uni face. Les planches utilisées jusqu’alors étaient en mauvais état. La Banque de France souhaitait en graver de nouvelles à partir des dessins originaux, mais il fut choisi de graver de nouvelles planches. Comme pour les autres billets de l’époque, l’iconographie utilisée est celle du dieu Mercure avec une calligraphie à la main.

Sur chaque billet on rappelle les peines encourues en cas de contrefaçon, qui a cette époque commence à se développer. En effet, avec l’apparition de la photographie, il est de plus en plus facile de reproduire des billets. La Banque de France cherche donc par tous les moyens d’endiguer ce fléau.

C’est ainsi qu’on verra apparaître les billets de série bleue puis les billets bleu et rose. Ces nouvelles épreuves permettent de mieux distinguer l’original en bleu et la contrefaçon photographiée en noir. Le choix d’un papier de couleur rose permet également de rendre plus difficile l’accès à ce type de papier par les faux-monnayeurs. Il y eut d’ailleurs plusieurs tentatives, mais les contrefaçons avaient tendance à tirer sur le rouge à l’usage contrairement au billet officiel dont la couleur ne changeait pas.

On appelle cette nouvelle trame rose le fond de sécurité.

Ces derniers billets seront imprimés jusqu’en 1940 ! Il s’agit d’un record pour l’époque puisque ce billet aura eu une durée de vie de 60 ans. Et même plus si on prend en compte que le motif original repris dessus est celui de 1842.

Les premiers billets, germinal et type 1817 ont perdu leurs cours légaux en 1987. Les autres perdront leurs cours légaux au sortir de la guerre

Ces billets sont tous très rares et difficiles à trouver. De ce fait, il n’existe pas de cote, car les collectionneurs les conservent précieusement. Les premiers billets bleu et rose ont une cote de 1500 euros, puis cela diminue pour se stabiliser aux alentours de 100 euros pour les dernières années d’émissions.

500 francs La Paix

Après 60 ans de billet bleu et rose, il fallait changer. La Paix suit une thématique de science et philosophie. Son émission démarra en janvier 1940 et sera retiré en 1945. On y voit le buste d’une femme en toge au recto. Au verso, ce sont les buste d’un homme et d’une femme. Ils représentent l’Agriculture et la Jeunesse au travers de l’iconographie.

Emis durant la guerre, on en compte 205 millions, dont la plupart furent détruit dès la fin de la guerre. Il est donc relativement rare, surtout que son émission ne s’est pas faite dans les meilleures conditions.

Concernant la cote, elle est assez surprenante. Seule l’émission en 1944 est considérée comme rare et vaut plus de 120 euros. Pour tous les autres billets, on dépasse tout juste les 10 euros.

500 francs Chateaubriand
Ce billet est le premier d’une série thématique

500 francs Chateaubriand

Premier billet de la série personnalité et métier, c’est l’écrivain Chateaubriand qui est mis à l’honneur dans un billet au graphisme art déco. Son émission servait principalement à supprimer les fonds du marché noir, les billets drapeaux, billets de l’occupation et autres monnaies de nécessité.

Au recto, on voit le portrait de l’écrivain appuyé sur une lyre. Au verso, on reprend l’inspiration du romancier avec des muses ainsi que des œuvres de l’écrivain.

Un 500 francs Chateaubriand vaut environ 40 euros. On peut compte le double pour les billets de 1947 et 1948.

500 francs Victor Hugo

Ce pays célèbre les personnalités connues et fut émis de 1954 à 1959 à 280 millions d’exemplaires. On retrouve le double portait de Hugo au recto et verso avec le Panthéon et la Place des Vosges en fond.

Ce billet a la spécificité d’avoir été surchargé en couleur rouge sur la mention “contre-valeur de 5 nouveaux francs.” Et ce, suite au passage au nouveau francs suite à la loi de 1958. Il y en eut 25 millions d’exemplaires.

Le billet cote à 20 euros, mais les exemplaires surchargés montent jusqu’à 400 euros.

500 francs Molière

Ce billet est la seule véritable création pour les coupures en nouveaux francs. Suite au choix de la réforme monétaire, Molière est choisi au détriment de Clémenceau. On y retrouve le buste de Molière avec les loges d’un théâtre au recto et la scène au verso.

Ce billet est très difficile à trouver en bonne état et un billet de ce type vaut donc 100 euros pour les premiers billets. 60 euros pour les années suivantes.

500 francs Pascal

Ce billet fut imprimé de 1968 à 1994. Selon la Banque de France, il reste encore 2,67 millions de billets en circulation alors que le cours légal s’est arrêté en 1997.

Ce billet est communément appelé un pascal et met en valeur le scientifique dans un décor parisien au recto et avec l’abbaye de Port-Royal au verso.

Mythique, ce billet garde une bonne valeur, entre 15 et 30 euros suivant les années.

500 francs curie
Marie Curie sera la première femme à figurer sur un billet de banque

500 francs Pierre et Marie Curie

Dernier billet avant le passage à l’euro, il est imprimé de 1994 à 2000 et retiré de la circulation en 2002. Ici, ce sont deux prix Nobel français qui sont mis à l’honneur ainsi que leurs grandes découvertes : le symbole chimique du radium, une silhouette fluorescente, un atome d’hélium. Au verso, on voit l’intérieur d’un laboratoire.

C’est le premier billet à mettre en avant une femme célèbre !

Un billet neuf vaut 40 euros. Moitié moins pour les autres. Seule exception, les premiers tirages avec une numérotation commençant par “A000000” qui valent plus cher.

L’histoire et le cours des autres billets

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