Vous souhaitez créer votre propre entreprise, mais ne savez pas encore pour quel statut opter ? De nombreux entrepreneurs sont confrontés à ce même problème. Nombreux sont ceux qui optent pour le régime d’auto-entreprise en raison de ses démarches simplifiées et son faible coût de création. Toutefois, ce régime a des limites et n’est pas adapté à toutes les activités. Si vous envisagez de développer votre activité plus tard ou si vous avez des associés, vous avez besoin de vous tourner vers d’autres statuts. La SARL figure parmi les statuts juridiques les plus choisis par les entrepreneurs. Découvrez ses avantages et les démarches à effectuer pour la constituer.
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Comment créer une SARL ?
La Société à responsabilité limitée est constituée de 2 à 100 associés, personnes physiques ou morales. Avec ce type de société, le passif est configuré en fonction du montant que chacun des associés a investi dans l’entreprise. Une SARL n’a pas besoin d’un capital de départ minimum pour s’établir. Cependant, il faudra un minimum de 1 € de capital partagé. Les chefs d’entreprise sont nommés par les actionnaires et sont appelés administrateurs. Notez que la SARL n’a pas besoin d’un auditeur s’il compte moins de 50 employés et un chiffre d’affaires net inférieur à 3,1 millions €. Le transfert d’actions de sociétés entre actionnaires est gratuit. Les actions peuvent également être vendues à des tiers non associés à la société si la majorité des actionnaires, représentant au moins la moitié du capital social, sont d’accord.
La création d’une SARL se fait en 7 étapes :
- la rédaction des statuts ;
- la rédaction de l’acte de nomination du gérant ;
- la signature des statuts ;
- le dépôt des fonds sur le compte bancaire de la SARL ;
- la publication d’un avis de constitution dans un JAL (Journal d’annonces légales).
Petit zoom sur l’annonce légale
À ce titre, notez qu’il est possible de publier une annonce légale à moindre coût en ligne sur des plateformes spécialisées. Cette démarche est obligatoire pour créer une SARL, et elle valide la création de l’entreprise. L’annonce légale atteste ainsi de l’existence légale de la société. Tout au cours de sa vie, la SARL devra publier des annonces légales afin d’informer les tiers de toutes les modifications concernant l’entreprise. Il peut s’agir d’un changement d’adresse ou de dirigeant par exemple, ou de tout autre changement relatif à la société, et dont les entreprises tierces et autres personnes intéressées doivent être informées.
Les dernières formalités pour ouvrir sa SARL
La dernière étape est d’effectuer le dépôt du dossier au CFE dont dépend l’entreprise.
Créer une SARL coûte au minimum 400 €, cette somme englobant les frais d’annonce légale et les frais de greffe.
Les avantages de la SARL
Si la SARL est la forme juridique la plus répandue en France, c’est qu’elle offre des avantages appréciables. Voici les principaux intérêts de ce type de société.
La SARL permet de protéger son patrimoine personnel
Le principal avantage de créer une SARL, c’est qu’elle vous permet de protéger votre patrimoine personnel. Lors de l’immatriculation d’une entreprise individuelle, telle que l’EI et la micro-entreprise, il n’y a pas de distinction entre l’entrepreneur et l’entreprise. Cela implique que la responsabilité personnelle de l’entrepreneur est engagée pour les dettes générées par l’entreprise. Si l’entreprise devait faire faillite, vous seriez responsable sur votre patrimoine financier personnel (seule votre résidence principale serait protégée).
Par contre, la SARL possède sa propre entité juridique, appelée personnalité morale, ce qui signifie que vous ne serez pas responsable des dettes générées par l’entreprise (sauf si vous avez commis une faute de gestion). Votre responsabilité sera limitée à vos apports (fonds de roulement ou matériel).
Avoir un partenaire commercial associé
Si vous envisagez de créer une entreprise avec un tiers et que vous ne souhaitez pas employer cette personne, la seule option sera de créer une société, telle qu’une SARL.
Vous devrez décider de votre rôle et de votre investissement. Serez-vous un associé, c’est-à-dire un associé qui investit dans l’entreprise, mais qui ne participe pas à la gestion quotidienne de l’entreprise ? Ou voulez-vous également gérer l’entreprise, et dans ce cas vous serez gérant ? Il existe trois types de gérants :
- Le gérant majoritaire qui détient au moins 50 % des parts.
- Les gérants minoritaires détiennent moins de 50 % des actions (et ont donc un statut similaire à celui d’un salarié en termes de charges sociales).
- Les cogérants avec 50 % des actions chacun.
Une crédibilité accrue de l’entreprise
Une entreprise enregistrée en tant que SARL est synonyme d’une activité plus stable pour les partenaires et les clients. Cela se reflète également dans le fonds de roulement. Légalement, vous pouvez enregistrer une SARL avec un fonds de roulement de 1 euro, mais cela ne semble pas très sérieux. Un fonds de roulement de 1 000 à 2 000 € serait plus approprié au départ, sachant que vous disposez de plusieurs années pour libérer la totalité du fonds de roulement. Vous pourrez également augmenter ce dernier à l’avenir.
La SARL, idéale pour développer son entreprise
Si vous envisagez de développer votre entreprise dans les années à venir, une SARL est votre meilleure option, car elle vous permet d’ajouter des associés actionnaires supplémentaires.
Optimisation de l’impôt sur les sociétés
Les charges sociales et les impôts sur le revenu sont assez élevés en France, notamment en ce qui concerne les sociétés unipersonnelles, ce qui pousse les entrepreneurs ayant choisi le statut d’entreprise individuelle à chercher des moyens pour réduire leur bénéfice. Les charges sociales s’élevant à 46 %.
L’enregistrement d’une SARL peut être un moyen d’optimiser vos impôts sociaux et personnels. En tant que gérant et associé (actionnaire), vous pouvez vous faire payer de deux manières :
- En vous versant un revenu mensuel appelé rémunération du gérant imposé à 46% par le RSI.
- En vous versant des dividendes après validation du compte de pertes et profits par votre comptable. Si vous optez pour l’Impôt sur les Sociétés (IS), vous serez imposé sur vos bénéfices : 15 % pour un plafond de 38 250 € de bénéfice et 33,33 % au-delà.
Une fois que la SARL aura payé l’impôt sur les sociétés (IS) et que les actionnaires auront validé la distribution des dividendes, ceux-ci seront distribués en fonction du pourcentage d’actions détenues. En tant que personne physique, vous déclarerez ces dividendes dans votre déclaration d’impôt sur le revenu.
Bonjour. Laura, ancienne journaliste dans le domaine entrepreunarial.. je passe ma retraite dans mon jardin ou à écrire des articles !