Comment ouvrir un salon de coiffure ?

Ouvrir un salon de coiffure n’est pas chose aisé, comme l’ouverture de n’importe quel commerce… Les difficultés sont multiples et bien souvent, les obstacles rencontrés découragent les prétendants. En outre, entre la reprise d’un salon existant et la création d’un nouveau salon, on peut se demander ce qui aura le plus de succès. C’est pour cette raison que cet article fournit tous les éléments-clés pour bien entreprendre son projet de création.

Quelles sont les qualifications requises ?

Ouvrir un salon ne se fait pas du jour au lendemain et nécessite la maîtrise de certaines compétences et d’avoir réfléchi au concept, etc. Il faut savoir que l’ouverture d’un salon de coiffure est réglementée et nécessite la détention d’un diplôme. Pour autant, il n’est pas nécessaire que ce soit le créateur qui le possède en son nom propre. Il faut simplement qu’une des personnes travaillant dans le salon soit détentrice dudit diplôme.

Cela peut être un associé, un employé, etc. Dans ce cas-là, cette personne doit être suffisamment présente au salon que pour assurer la permanence de l’activité et un contrôle de celle-ci. Impossible donc de passer par un homme de paille pour ouvrir son salon. Cette règle est prévue pour éviter l’ouverture abusive de salons de coiffure et assurer une qualité du service par des personnes ayant réellement étudié la coiffure. En pratique donc, le plus simple est de posséder soi-même le diplôme ad hoc.

Le diplôme obligatoire pour ouvrir un salon peut être :

  • le brevet professionnel de coiffure
  • le brevet de maîtrise en coiffure
  • tout autre diplôme inscrit au répertoire national des certifications professionnelles, pour autant qu’il soit inscrit dans le même domaine et de niveau égal ou supérieur.

Mais il est possible de se passer de diplôme !

il est en effet possible d’obtenir une dérogation et donc d’ouvrir un salon de coiffure sans diplôme. Il existe un seul cas spécifique. Il faut exercer son activité en complément d’une activité principale, être implanté dans une commune de moins de 2.000 habitants et être coiffeur pour hommes. Dans cet unique cas, la possession d’un diplôme n’est pas obligatoire.

Séance chez le coiffeur
Séance chez le coiffeur

Comment préparer l’ouverture ?

Ouvrir un salon de coiffure implique de réfléchir correctement et concrètement à ce qu’il est possible de faire. Il n’est pas différent d’une autre entreprise et les questions de base sont de mise : où, comment, avec quel argent, etc. Ainsi, il faudra passer par un business plan, sorte de bilan prévisionnel qui permettra de déterminer si le projet est viable ou non. Il faut donc connaître son budget. Il faut également réfléchir à l’implantation. Certains lieux attirent plus de clients que d’autres. Tout comme le concept et le nom. Dans ce dernier cas, le nom peut être celui du propriétaire, ou tout simplement celui d’une franchise, ce qui permet alors de recevoir le soutien d’une organisation. Cela peut être salutaire pour une personne qui débute et qui cherche ses marques. Car en général, les grandes entreprises actives dans le secteur de la coiffure ont des modèles prédéterminés et savent ce qui marche ou pas.

Le stage de pré-installation

Avant de pouvoir ouvrir son propre fond de commerce, il est nécessaire pour le candidat de réaliser un stage qu’on appelle stage de préparation à l’installation.

Pour ouvrir un salon de coiffure, il faut s’enregistrer auprès du répertoire des métiers, parce qu’il s’agit d’une activité artisanale. L’inscription est donc obligatoire. En sus, elle impose au créateur d’entreprise de suivre un stage de pré-installation. Ce dernier doit être suivi dans les 30 jours qui suivent l’immatriculation au registre des métiers.

Il est possible de demander une dérogation afin de ne pas suivre le stage dans certains cas. Mais il est toujours recommandé de le faire, car cela permet de poser librement ses questions à des professionnels. Un aspect qui peut rassurer le candidat créateur sur son projet et sa viabilité.

La dispense de stage peut être demandée au motif que :

  • le créateur d’entreprise possède une formation de gestion au moins égale à celle du stage de pré-installation.
  • le créateur d’entreprise a déjà eu une activité professionnelle comme indépendant ou s’est déjà immatriculé auprès du registre des métiers (auquel cas il a déjà suivi la formation).

Réfléchir au concept avant d’ouvrir un salon de coiffure

Ouvrir un salon de coiffure implique qu’il faut trouver un concept. Dans le monde de la coiffure, beaucoup de choses existent et l’arrivée d’un nouveau salon peut passer inaperçue à moins d’avoir un concept qui détonne. Le concept ne doit pas nécessairement être original au point d’être marginal. IL peut simplement s’agir d’un salon dans une zone morte où la venue d’un nouveau commerce insufflera un nouvel élan. Ou l’installation d’une franchise renommée dans un quartier où elle n’est pas encore présente. Le choix est libre.

Mais en règle générale, le concept du salon fonctionnera si on se focalise sur trois points :

  • le coût
  • la franchise
  • l’offre

Le coût est un handicap pour quiconque veut se lancer dans un projet. Créer une entreprise coûte de l’argent, qu’on n’a pas toujours. Pourtant, il est possible de faire de belles économies en choisissant avec soin les équipements. Faire une partie des travaux soi-même (peinture, installation de meubles, etc.) peut aussi faire baisser la facture et donc l’enveloppe budgétaire à prévoir.

L’offre, c’est ce qui est proposé au client in fine. Il s’agit d’un secteur où la pratique pour les hommes et les femmes sont séparées. De même que les enfants qui sont une niche peu exploitée. Ou encore des niches comme les coiffures ethniques pour certaines populations. Suivant l’endroit où le salon s’ouvrira, il est possible de profiter de ces niches pour se créer une clientèle fidèle qui est à la recherche d’un service bien précis.

La franchise pour l’ouverture de salon de coiffure, une solution ?

La franchise est un point du concept à ne pas négliger, et probablement celui qui sera le plus déterminant dans la réussite du salon de coiffure.

Il existe de nombreuses marques actives dans ce secteur d’activité, et des marques connues. Par exemple, Jacques Dessange, Jean-Louis David, etc.

Il n’existe pas trente-six solutions. Soit il s’agit d’une franchise, soit ce n’en est pas une… Si l’ouverture se fait au nom du propriétaire, ce dernier a les mains libres et peut faire ce qu’il veut et aménager comme il l’entend. Cependant, il sera seul et n’aura pas de conseils.

Si l’ouverture du salon se fait sous l’égide d’une marque, c’est-à-dire l’ouverture en tant que franchisé, le créateur d’entreprise bénéficie de multiples avantages. Tout d’abord, il aura une source d’expérience et de conseils. Ensuite, le nouveau salon de coiffure bénéficiera de l’aura, de l’image de marque pour attirer et fidéliser une clientèle. C’est un point à ne pas sous-estimer. Mais en contrepartie, cela représente un budget supplémentaire à prévoir pour répondre au cahier des charges imposés

Quelle que soit la franchise choisie, la société remettra au candidat un document précontractuel. Celui-ci contient toutes les obligations en terme d’image, de placement des produits, de marketing ainsi que le coût de la franchise puisqu’une redevance sera à payer.  Ce document permettra d’étudier la proposition du franchiseur et de se forger un avis sur le bien-fondé de cette idée.

Le business plan, comment faire le bilan prévisionnel de la nouvelle entreprise ?

Avant ouverture d’un salon de coiffure, et de toute autre entreprise, il convient de faire un business plan. Il s’agit d’un document qui reprend la forme d’un bilan avec tous les actifs et les passifs qui interviendront durant l’année afin de savoir si le projet est viable.

Il n’est, en pratique, pas possible de savoir exactement combien de clients viendront, la nature des prestations à venir, etc. Mais la mise sur papier de tous les éléments permet de déterminer si, in fine, le projet est viable, ou non. Cela permet de s’assurer de sa rentabilité et de sa fiabilité. Cela permet aussi de mesurer les besoins en financement, et donc en endettement ou apport personnel.

D’un côté, les recettes, le chiffre d’affaires est à estimer. De l’autre côté, ce sont tous les investissements nécessaires en matériel et les dépenses courantes et récurrentes. Mis côte à côte, il est possible de déterminer si la rentabilité sera au rendez-vous et à quelle échéance.

Pour les franchisés, il est possible d’obtenir de précieuses informations auprès des franchiseurs pour simplifier le business plan.

Business Plan et budget pour se lancer
Business Plan et budget sont nécessaires avant de se lancer

Comment choisir l’emplacement ?

Le choix du local est crucial dans l’ouverture d’un salon de coiffure. Contrairement à d’autres magasins, il ne peut pas être délocalisé très loin de la population. Les gens ne sont pas prêts et ne veulent pas faire des kilomètres pour se faire couper / teindre / etc. les cheveux.

Le local idéal doit donc se situer dans une rue commerçante ou sur un lieu de passage fréquenté. Par exemple, un centre commercial, une artère, un quartier résidentiel. Le choix de l’implantation sera déterminant dans la réussite du salon de coiffure.

Le local ne sera pas non plus aux normes dès que le candidat signera le bail. Ce qui signifie qu’il y aura un flottement entre les dépenses et le début des recettes dû à l’aménagement de la surface commerciale. A moins évidemment, que la surface était déjà un salon de coiffure et que la configuration convient aux nouvelles exigences avec tout le matériel nécessaire.

Il peut être difficile de trouver un local seul. Des professionnels, comme les agents immobiliers, peuvent aider l’entrepreneur à trouver le local parfait dans leur portefeuille de biens immobiliers et comment les aménager.

En règle générale, un local commercial fait l’objet d’un bail commercial. Ce dernier est basé sur une durée de 9 ans, contrairement aux baux résidentiels qui sont sur base de 3 ans. Cette durée est prévue pour permettre à une activité de se prolonger dans le temps. Il convient donc de se prémunir de tout risque avant de signer et de valider le choix d’un local.

Comment choisir son statut juridique ?

Le choix du statut juridique est une autre étape d’importance. Elle peut également se montrer difficile. Les coachs en entreprise ou les formateurs lors du stage de pré-installation peuvent aider à déterminer le meilleur choix à faire. Cependant, ce qui est le mieux à faire n’est pas nécessairement ce qui attire le plus le candidat entrepreneur. Certains personnes sont plus réticentes que d’autres exposer leur patrimoine à un risque, tandis que cela ne gêne aucunement d’autres personnes. Il y a donc un caractère subjectif au choix. Le plus important étant de rester pragmatique et de se sentir à l’aise dans son choix d’entreprise.

Pour faire simple, il existe deux grandes options. Soit créer une entreprise, soit exercer en tant qu’indépendant. Au niveau de l’entreprise, le choix se fera plutôt entre une SARL ou une SAS.

En tant qu’indépendant, le candidat expose son patrimoine en cas de problème. En effet, son statut privé et celui de coiffeur ne font qu’un et l’Etat les confond. Cela signifie qu’en cas de dettes, l’entrepreneur devra les éponger. En cas de bénéfices, ceux-ci s’ajouteront au patrimoine personnel, mais il devra payer des impôts dessus. Le choix d’être indépendant peut être judicieux, car il est possible de déduire fiscalement de nombreuses choses. Mais le risque est bien présent en cas de non viabilité du projet. Chose qui n’existe pas quand on opte pour une structure sous forme de société.

La SARL est la forme la plus répandue d’entreprises, mais elle nécessite la présence de deux associés. Dans le cas d’une entreprise avec un seul associé, la SARL se nomme alors l’EURL, pour entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée. La création d’une société débouche sur la création d’une personne morale. La société est donc vivante aux yeux de l’Etat. Contrairement à l’indépendant, c’est cette personne morale qui est assujettie à l’impôt, l’impôt sur les sociétés. Qui sera prélevé sur le chiffre d’affaires. Mais, en cas de problème, c’est la société et non le gérant qui est responsable des pertes et des dettes. Le fondateur et son patrimoine sont donc protégé. A moins que la faute soit personnelle, comme des malversations. Auquel cas, les dettes pourront se retourner contre lui.

Comment ouvrir un salon de coiffure ?
Comment ouvrir un salon de coiffure ?

Quelle est la réglementation qui s’applique aux salons de coiffure ?

Toute ouverture d’entreprise nécessite de respecter la législation. Dans le cas des salons de coiffure, elle est complexe et il est conseillé de s’informer aux préalables des lois applicables. Par exemple, les prix des prestations peuvent être librement choisis, mais ils doivent être indiqués TTC en vitrine et à l’intérieur du salon.

Comme un salon de coiffure est un établissement recevant du public, il faut respecter les normes en vigueur, notamment celle de sécurité. Elles sont disponibles sur ce lien : règles ERP Service-Public.fr.

D’autres points peuvent faire l’objet de réglementation. La diffusion de musique dans un lieu accessible au public nécessite l’autorisation de la SACEM, par exemple. Et donc, le paiement d’une redevance pour la musique diffusée. Diverses règles d’hygiène et d’environnement sont également applicables.

Sources :

https://www.creer-mon-business-plan.fr/actualites/ouvrir-salon-de-coiffure-guide-complet.html

https://www.lecoindesentrepreneurs.fr/ouvrir-un-salon-de-coiffure-guide/

https://www.legalstart.fr/fiches-pratiques/devenir-travailleur-independant/le-guide-pour-ouvrir-son-salon-de-coiffure/

https://fr.wikihow.com/monter-son-salon-de-coiffure

https://www.crefia.fr/demarches-ouvrir-salon-coiffure.html


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